Vivaldi, l’âge d’or avec la violoniste Marianne Piketty
La violoniste Marianne Piketty et son [...]
La Belle Scène Saint-Denis célèbre la création féminine avec Rebecca Journo, Marine Colard et Mié Coquempot.
Comme chaque année, le Théâtre Louis Aragon prend ses quartiers d’été dans le jardin ombragé de la Parenthèse avec un plateau 100% danse. Il est cette fois également 100% féminin en fin d’après-midi. C’est ainsi l’occasion de découvrir Rebecca Journo, jeune chorégraphe qui présente un extrait de son solo La Ménagère. Deuxième volet, après L’Épouse, d’un diptyque consacré à la condition féminine et à ses archétypes, il est inspiré des publicités d’électroménager des années 1950-60. « Ah Gudule, viens m’embrasser, et je te donnerai un frigidaire, un joli scooter, un atomixer et du Dunlopillo, une cuisinière avec un four en verre, des tas de couverts et des pelles à gâteaux » comme le chantait Boris Vian. Sur un carrelage noir et blanc qui n’est pas sans rappeler l’échiquier de la série Le Prisonnier, elle s’active sourire forcé, effectue des gestes forcément mécaniques, oscille de façon cyclique entre un trop plein de tâches et le vide que crée son épuisement, jusqu’à ce que tout déraille. Autre jeune chorégraphe, Marine Colard dévoile quant à elle son deuxième opus Le Tir Sacré, dont le travail est encore en cours. Elle y met en mots, en mouvements et en relation les performances exceptionnelles des icônes sportives et les envolées, parfois exubérantes jusqu’au pathétique, des journalistes qui les commentent.
Deux solos fondateurs de Mié Coquempot
À côté de ces deux jeunes artistes, la compagnie K622 reprend An H to B et Nothing but, les deux premières œuvres de Mié Coquempot, décédée en octobre 2019 à l’âge de 48 ans. An H to B, ou An Homage to Billy, est un solo réalisé à partir de la pièce Hypothetical Stream de William « Bill » Forsythe. Il contient déjà l’essence de l’écriture de la chorégraphe et fonde son système de composition. Nothing but, lui, permet au public de découvrir un solo projeté sur scène en même temps que sa version réinterprétée, altérée, exécutée en direct. Un beau programme qui met en évidence tout l’art de Mié Coquempot, son attachement à l’improvisation autant qu’à la précision du geste, à la mise en valeur de ses interprètes, et bien sûr au rapport primordial entre danse et musique. « La danse fait voir la musique et la musique fait entendre la danse » affirmait-elle.
Delphine Baffour
à 17h. Tél. 04 90 87 46 81. En collaboration avec Danse Dense - Pôle d'accompagnement pour l'émergence chorégraphique.
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