T-Rex d’Alexandre Oppecini, mis en scène par Marie Guibourt ou l’histoire d’un burn-out ordinaire
Sous-titré « chronique d’une vie de bureau [...]
« Jean Lambert-wild est un poète qui continue de croire que l’art peut témoigner pour la vie », dit Michel Bruzat, qui guide Natalie Royer entre les mots rocailleux et tendres de cet incandescent sémantique.
« De jadis à aujourd’hui, le théâtre fut la boussole des naufragés qui cherchent dans la brume et l’arc-en-ciel le masque qui leur servira de radeau. », dit Jean Lambert-wild. C’est avec cette phrase en tête que Michel Bruzat et les siens (Vincent Grelier à la scénographie et Franck Roncière aux lumières) se sont embarqués dans ce voyage à travers le texte de ce « marmonneux songeur », qui plonge dans l’intime du foyer parental pour en tirer des pépites universelles. « Au début il y a la parole du père. Celle qu’on écoute, qu’on croit, qu’on n’ose interrompre. Il y a le silence que la parole impose. Puis vient la parole du fils face à la mère, face à celle qui ne dit rien. Une parole emplie d’affirmation, un torrent de mots. Au final, il y a ce père qui a tout dit et cette mère qui s’est tue. » Michel Bruzat a choisi la vibrante Natalie Royer en Ulysse moderne car, dit le metteur en scène, « nous n’avons qu’une alternative : vivre chez Circé, en hommes-porcs, une vie morte, ou reprendre le grand large, êtres du désir invincible aimantés par l’ouvert et amants du plein vent ».
Catherine Robert
à 13h ; relâches le 12 et le 19 juillet. Tél. : 04 90 85 38 17.
Sous-titré « chronique d’une vie de bureau [...]