Jean-Marie Machado
L’Orchestre National d’Île-de-France joue en [...]
Le collectif Maxiphone présente les deux dernières productions de son label, le Clax Quartet et le trio Zadza, deux formations décidées à ignorer les frontières stylistiques.
Collectif actif notamment sur le territoire de la Nouvelle-Aquitaine, le Maxiphone se double d’un label qui depuis deux ans a produit une petite série d’albums signés par une pléiade de formations qui témoignent de la vitalité du jazz et des musiques improvisées en régions. Un concert au Studio de l’Ermitage est l’occasion de mettre en avant son travail dans un environnement phonographique devenu difficile et de présenter au public parisien les deux dernières parutions en date, le Clax Quartet (sorti en mai) et le trio Zadza (à paraître le 1er septembre). Sous le titre de « Poussières », le Clax Quartet développe une instrumentation peu habituelle autour des clarinettes de Fred Pouget — l’un des animateurs du collectif –, des flûtes d’Anne Colas et des saxophones branchés sur effets de Guillaume Schmidt, soit un trio de soufflants placé en association avec un instrument atypique, à la sonorité fascinante — la vielle électroacoustique de Gilles Chabenal — pour une musique basée sur la poétique des souffles et des timbres croisés, les effets de répétition et les échos transmués de musiques traditionnelles et de l’improvisation.
Double plateau
Sous les apparences d’un trio de piano, et un nom qui, en polonais, signifie « désir », « quête », nous dit-on, Zadza offre une palette de sons bien plus large que la formule traditionnelle, tant par l’usage d’effets associés au piano que par la substitution d’un éventail de percussions africaines en lieu et place d’une batterie, sans oublier les pédales qui métamorphosent parfois la sonorité de la contrebasse en un instrument électrique et vrombissant. Envolées romantiques, bouclages hypnotiques, énergie rock, textures électroniques, le trio développe collectivement une musique qui s’affranchit des genres pour édifier son propre univers, dans lequel matières et mélodies s’entrelacent au service d’un son global, sombre et entêtant. Un nom à deux z comme le jazz qui leur donne la liberté d’écrire leur propre histoire.
Vincent Bessières
à 21h. Tel. : 01 44 62 02 86. Places : de 12 à 15€.
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