Asa Nisi Masa
José Montalvo met à l'honneur le monde plein [...]
Le chorégraphe Salia Sanou réunit dans l’espace de l’arène trois danseurs, cinq lutteurs, quatre musiciens et chanteurs, pour une métaphore de la lutte quotidienne pour la survie.
Pionnier de la danse contemporaine en Afrique, Salia Sanou s’empare de la lutte sénégalaise, dite « lutte avec frappe », sport éminemment populaire. « Au Sénégal, c’est dans les stades de football que se tiennent les journées de lutte, au grand désespoir des footeux chassés de leur cadre naturel à chaque fois qu’une grosse affiche est montée », dit le chorégraphe burkinabè. Mêlant cet art de la force et de la puissance à celui de la danse, Salia Salou en utilise les modes et les codes, les rites et la tension. « Il montre le jeu, le regard, l’intimidation, la parade. Il en restitue la part d’ombre et de lumière, lorsque la force se fait plurielle et que les esprits et les sortilèges se joignent à la fête », avec la complicité du chanteur et compositeur camerounais Emmanuel Djob, qui accompagne le spectacle en direct.
Catherine Robert
Le TARMAC, La scène internationale francophone, 159, avenue Gambetta, 75020 Paris. Du 14 au 18 octobre 2014. Mardi, mercredi et vendredi à 20h ; jeudi à 14h30; samedi à 16h. Tél. : 01 43 64 80 80.