Cendrillon, le conte de Noureev
Vivre est un sacré travail !
Œuvre immense, sombre et sinueuse, Les Possédés (1870) de Dostoïevski s’enfonce au cœur de l’homme, dans les bas-fonds de la conscience comme dans les abymes mystiques, dans les clabaudages mondains et le dérisoire tourbillon d’une ville de province russe. Chantal Morel a sculpté cette riche matière à même le plateau pour en extraire la sève toujours brûlante.
Vivre est un sacré travail !
Œuvre immense, sombre et sinueuse, Les Possédés (1870) de Dostoïevski s’enfonce au cœur de l’homme, dans les bas-fonds de la conscience comme dans les abymes mystiques, dans les clabaudages mondains et le dérisoire tourbillon d’une ville de province russe. Chantal Morel a sculpté cette riche matière à même le plateau pour en extraire la sève toujours brûlante.
La Cendrillon de Noureev a véritablement marqué les esprits, dès sa création
en 1986. Retour sur une ?uvre toujours au répertoire.
Conte très présent dans l’imaginaire de chacun, Cendrillon a été
littéralement revisité par Noureev qui a transposé l’histoire de Perrault dans
l’univers du cinéma hollywoodien des années 30. On y croise de ridicules
starlettes, des jeunes premiers, un producteur, un travesti? L’?uvre porte en
elle le renouveau qui a caractérisé le mandat du « maître » Noureev à l’Opéra,
et revient hanter les couloirs de l’Opéra avec son cortège d’ombres :
Cendrillon, c’était avant tout Sylvie Guillem, qui a transcendé le rôle, puis
Pietragalla qui y apporta sa touche d’expressivité. A chaque nouvelle reprise de
Cendrillon, malgré l’apparente légèreté et l’humour de la pièce, on
guette les prouesses et les talents des interprètes, qui doivent faire ?uvre de
virtuosité et d’une certaine forme de théâtralité.
N. Yokel
Cendrillon de Rudolf Noureev, le 11, 13, 17 , 18, 20, 24, 26,28, 30
avril, 3, 5, 8, 10, et 11 mai à 19h30, au Palais Garnier, place de l’Opéra,
75008 Paris. Tel : 0892 89 90 90.