Les Serments indiscrets de Marivaux par Christophe Rauck
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Benoît Lambert continue son feuilleton théâtral inauguré en 1999, Pour ou contre un monde meilleur, avec un nouvel épisode, Bienvenue dans l’espèce humaine, qui donne la parole aux professeurs de désespoir.
Cioran et Schopenhauer pour le fonds misanthrope et désespéré ; éthologues, ethnologues, et anthropologues pour comparer les comportements, rétablir la filiation animale et le caractère naturel de l’agressivité et de l’appétit de domination : Benoît Lambert puise dans les classiques, et donne la parole à ceux qui refusent d’être les dupes de ces « primates vaguement évolués » que nous sommes. En 1999, La Tentative, compagnie fondée par Benoît Lambert et Emmanuel Vérité, entreprend de répondre en plusieurs spectacles au Pour ou contre un monde meilleur, cherchant à ressaisir les entreprises que notre siècle a connues pour changer le monde et faire advenir des lendemains qui chantent. « Les épisodes du feuilleton apparaissent comme autant d’essais dramatiques, où il s’agit moins de traiter des fictions que des questions. », dit Benoît Lambert.
L’hypothèse nihiliste
Bienvenue dans l’espèce humaine s’attache, toujours sur ce même thème, à l’hypothèse nihiliste, cette tendance de la littérature, la philosophie et les sciences humaines occidentales, qui considère que notre espèce va cap au pire : « une longue élégie dont nous sommes, parfois à notre insu, les héritiers anxieux ». Dans la lignée de ces penseurs du désenchantement, qui refusent de voiler la réalité sous l’illusion et débusquent la bête sous l’homme et Lucifer sous Prométhée, Benoît Lambert interroge les perspectives du côté obscur de la force, en essayant néanmoins de maintenir l’espoir sous la forme d’une question obstinée : comment continuer à vivre, alors, quand on est convaincu que tout est perdu d’avance ?
Catherine Robert
Admiratif de cette langue dense et ciselée du [...]