« Judith – Le Corps Séparé » : une joute mortelle entre séduction et pouvoir sous la direction d’Élisabeth Barbazin.
Dans une mise en scène d’Élisabeth Barbazin, [...]
Basketteuses de Bamako est un spectacle singulier, qui fait se rencontrer des chants polyrythmiques d’Afrique de l’Ouest et un objet auquel on ne s’attendrait pas : le ballon de basket. Thomas Guérineau a concocté là une surprise à dominante musicale, soigneusement chorégraphiée, dans le fil de ses recherches sur le jonglage musical.
Cela commence dans un cercle de lumière où six femmes se tiennent serrées, dans un silence à peine percé par le son de percussions dont on ne peut encore percevoir la source ni la nature. Cela se finit avec une bonne moitié de la salle debout sur le gradin éclairé, frappant dans ses mains, dansant sur place. Entre ces deux extrêmes, une heure de temps s’est écoulée, occupée par l’énergie indiscutable d’interprètes qui livrent leur partition de gestes et de chant sans compter leur énergie. L’idée originale du spectacle est d’utiliser des ballons de basket pour produire les sons percussifs : les impacts sur le sol, les mains, les corps, selon que l’attaque est plus ou moins sèche, qu’on les laisse plus ou moins résonner, produit une étonnante variété de sons qui sont mis à contribution pour se mêler à la voix nues des six interprètes. Il ne leur en faut pas davantage pour faire spectacle.
Un chant choral avec du rythme, du coeur et du corps
Ces basketteuses sont surtout des chanteuses, des musiciennes et des danseuses : les personnes qui sont à la recherche d’un spectacle ayant le sport pour objet en seront pour leurs frais. Au-delà de la qualité de la prestation musicale, évidente, il y a un engagement du corps, certes mesuré, mais réel, pour faire circuler ces ballons dont les mouvements se prolongent dans le corps des artistes. Le spectacle reste sobre : déplacements comptés, absence de décor, mise en lumière discrète, tenues en noir et blanc… Tout souligne que ce qui compte, c’est la maestria avec laquelle les six basketteuses jouent avec le rythme et entrecroisent leurs lignes avec talent. Elles le font avec une grande générosité, et le public reçoit le spectacle de même.
Mathieu Dochtermann
navette à 14h10 et spectacle à 14h35. Relâche les 10 et 17 juillet. Durée 65mn (ou 1h55 navette comprise). Tél : 04 90 85 12 71.
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