Instruments anciens
Nikolaus Harnoncourt et Philippe Herreweghe mettent à l’honneur les cantates du Kantor de Leipzig.
Peut-on imaginer deux interprétations plus différentes ? A quelques jours d’intervalle, le public parisien pourra comparer deux visions passionnantes mais opposées des cantates de Bach. A la Salle Pleyel, Nikolaus Harnoncourt dirige les BWV 30, 38 et 70 avec son équipe habituelle (le Concentus musicus de Vienne et le Chœur Arnold Schœnberg). Peu de chefs développent aujourd’hui des interprétations aussi personnelles, se distinguant autant par le choix des tempi que par le traitement de l’articulation. Ses solistes sont alléchants, notamment la soprano diaphane Barbara Bonney ou encore le ténor hautement sensible Werner Güra. Quelques jours plus tard, place aux cantates BWV 12, 131 et 21 dirigées par Philippe Herreweghe. Chez le chef flamand, on est toujours impressionné par le sens naturel du phrasé, à la fois aérien et structuré. Herreweghe comprend parfaitement la vocalité si particulière de Bach. Son Collegium vocale de Gand (chœur et orchestre) soutient une belle brochette de solistes, dominée par la jeune et séduisante voix d’alto de Damien Guillon.
Harnoncourt : le 21 octobre à 20h à la Salle Pleyel. Tél. 01 42 56 13 13. Places : 10 à 95 €. Herreweghe : le 5 novembre à 20h30 à l’Eglise Saint Roch. Tél. 01 48 24 16 97. Places : 20 à 45 €.