Le luthiste Eric Bellocq et le jongleur Vincent de Lavenère enchâssent musique et gestuelle sur les partitions de Bach.
« Jonglerie musicale »… A peine lancée, l’expression dessine mille arabesques et folles gambades d’imaginaire, enlaçant au bond trajectoires et mélodies. Dès leur premier opus commun, Le Chant des balles en 2000, Vincent de Lavenère, jongleur issu du Cnac, et Eric Bellocq, luthiste venu de l’ensemble baroque Les Arts florissants, traçaient les contours toujours mouvants d’une réflexion autour d’un langage musical de la jonglerie. Ils se retrouvent aujourd’hui sur les Suites pour luth de Bach, réputées injouables telles qu’écrites. Quelques balles en ouvriraient-elle la lecture ? « Ses compositions sont une « quadrature du geste », une mise en scène, à sa façon, des plus subtils mouvements des doigts sur l’instrument, laissant transparaître un goût pour le geste irréel, pour l’exploit. » notent les deux compères. En scène, ces poètes du geste font sonner toutes les notes écrites et donnent à voir le mouvement même de la musique.
Bach en balles, d’Eric Bellocq et Vincent de Lavenère, du 10 au 13 novembre 2010, à 20h30, sauf jeudi à 16h. Théâtre de la Commune, 2 rue Edouard Poisson, 93304 Aubervilliers. Rens. 01 48 33 16 16 et www.theatredelacommune.com.