Artemisia project

Avec la même fougue, la même passion et la même obstination qu’Artemisia Gentileschi, seule femme peintre de la Renaissance italienne, l’héroïne homonyme imaginée par Lucile Cocito et Shaula Cambazzu fait entendre sa voix dans le chœur des mâles, qui se réservent le pouvoir et se croient seuls détenteurs du génie. « Femme artiste, présentatrice radio et mère seule avec deux enfants » elle présente « sa création, sa vie et ses rencontres ». D’autres personnages apparaissent autour d’elle : Agathe, réfugiée syrienne, et Henriette, la fille d’Artemisia, « jeune femme enfermée dans un univers muet », qui « transforme les bruits du monde en silence dansé ».

 Résistantes en art et en acte

« Ecriture de plateau dans l’actualité du XXI^ème siècle », le spectacle mêle théâtre et danse et rend hommage à toutes les femmes qui résistent aux diktats de la société patriarcale et tâchent de se construire – ou de se reconstruire – dans un monde qui les préfèrerait invisibles. Le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la compagnie présentera, à l’issue de la représentation, un recueil de témoignages de toutes celles qui, aujourd’hui encore, ont subi des agressions et résistent contre la phallocratie à l’œuvre dans le monde du spectacle vivant.

Catherine Robert