La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Classique / Opéra - Gros Plan

Armenian World Orchestra

Armenian World Orchestra - Critique sortie Classique / Opéra Paris Théâtre du Châtelet
Le chef Alain Altinoglu dirige un concert exceptionnel commémorant le génocide arménien de 1915. © Fred Toulet

CONCERT EXCEPTIONNEL / THÉÂTRE DU CHÂTELET

Publié le 25 mars 2015 - N° 231

Pour commémorer le centenaire du génocide arménien de 1915, le Théâtre du Châtelet accueille une initiative originale : un concert dirigé par Alain Altinoglu à la tête d’un orchestre réunissant des musiciens de la diaspora arménienne.

C’est un orchestre éphémère, formé pour un soir, qui se retrouvera le 21 avril sur la scène du Châtelet : un orchestre composé pour l’essentiel de musiciens d’origine arménienne jouant habituellement au sein de grands orchestres à travers le monde. Un projet original qui témoigne de l’importance que revêt la musique dans la culture arménienne et du lien qu’elle représente pour la diaspora. « La musique est très présente, lors des fêtes et même au quotidien, souligne Alain Altinoglu, comptant aujourd’hui parmi les chefs français les plus estimés dans le monde. Beaucoup d’Arméniens sont musiciens, chantent ou jouent des instruments traditionnels tel le doudouk. La tradition musicale arménienne est ainsi véhiculée en famille ».

Une riche tradition musicale

La mémoire de cette riche tradition  doit beaucoup au compositeur Komitas (1869-1935), véritable musicien national (« notre Bartók à nous » comme le dit Alain Altinoglu), qui s’est basé pour son œuvre sur ses travaux d’ethnographie ; on entendra lors du concert quelques-unes de ces partitions. L’autre grande figure de la musique arménienne au 20e siècle est bien sûr Aram Khatchatourian (1903-1978), qui a souvent inséré dans son œuvre des réminiscences du folklore arménien. Alain Altinoglu dirigera Mascarade, suite symphonique tirée d’une musique pour la pièce de Lermontov. Aujourd’hui, la musique arménienne possède le même élan et la même diversité que celles que l’on peut entendre en Europe : « certains compositeurs s’inspirent de la musique traditionnelle arménienne, d’autres non » note Alain Altinoglu. Compositeur français d’origine arménienne, Michel Petrossian (né en 1973) a écrit pour ce concert une œuvre pour chœur, orchestre et trois solistes (le pianiste Varhan Mardirossian, le violoniste Jean-Marc Phillips-Varjabédian et le violoncelliste Xavier Phillips) : « une musique très forte » selon Alain Altinoglu, « complexe, avec des rythmes prégnants, une importante partie de percussions, un orchestre et un chœur spatialisés ». À cette musique que le compositeur décrit comme « une affirmation d’espoir et de vie » succèdera le Requiem de Mozart, avec un beau quatuor de solistes (Hasmik Papian, Nora Gubisch, Liparit Avetisian, Tigran Martirossian), le Chœur de la Fondation Gulbenkian et l’Armenian World Orchestra.

 

Jean-Guillaume Lebrun

A propos de l'événement

Armenian World Orchestra
du mardi 21 avril 2015 au mardi 21 avril 2015
Théâtre du Châtelet
Place du Châtelet, 75001 Paris, France

Mardi 21 avril à 20h. Tél. : 01 40 28 28 40. Informations : www.awo2015.com

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