AU DUC DES LOMBARDS
Défilé de gros bras au « 42 rue des Lombards ».
Jazz / Musiques - Agenda / Jazz
Le pianiste de jazz le plus célèbre du petit écran dans un quartette buissonnier entre électronique frondeuse et poésie sonique.
Le PMT QuarKtet, c’est d’abord une histoire de couple, mais aussi une formule chimique (même si l’un ne va pas sans l’autre). Avec son titre hommage au plus célèbre duo amoureux de la science (PMT signifie Pierre & Marie Tuerie), ce combo à géométrie variable a pour noyau dur un couple « à la scène comme à la ville ». A notre gauche, l’électro-acousmaticienne Véronique Wilmart, à notre droite le pianiste Antoine Hervé. L’une sculpte la matière sonore à l’aide de son ordinateur pour accoucher de boucles et d’atmosphères inouïes, l’autre jongle sur son clavier avec swing et lyrisme pour réinventer à sa manière l’héritage de Herbie Hancock et Bill Evans. À leurs côtés, deux autres musiciens pour qui les échanges transversaux entre acoustique et électronique sont aussi un art de vivre : le saxophoniste Jean-Charles Richard, considéré par Dave Liebman en personne comme l’incarnation même du « musicien moderne du XXIe siècle », et Philippe « Pipon » Garcia, maestro de la batterie et de l’électronique, compère de longue date du trompettiste Erik Truffaz. Entre groove hypnotique et recherches sonores, le PMT QuarKtet ne cherche pas seulement à tisser des mélodies envoûtantes : il bâtit une cathédrale sonore inventive. Ce n’est pas pour rien si en septembre dernier, ils avaient rendu au Sunset un vibrant hommage à Weather Report. Car il y a comme un délicieux air de famille entre le PMT QuarKtet et la formation légendaire de Joe Zawinul et Wayne Shorter. On appelle ça le goût du risque.
M. Durand
Défilé de gros bras au « 42 rue des Lombards ».