MULATU ASTATKE / TONY ALLEN

Mon premier est un pianiste éthiopien, considéré comme le père de l’éthio jazz, le Duke Ellington d’Addis-Abeba dont la musique hante la bande-son des Broken Flowers de Jim Jarmush. Depuis ce retour au premier plan, son répertoire est le sujet de nombreuses adaptations, remises au goût du jour avec plus ou moins de bonheur, comme celle qui l’associait en 2009 aux Heliocentrics, une armada funk. Mon second est un batteur nigérian, considéré comme l’alter ego de Fela. La pulsation de l’afro-beat, c’est lui ! Depuis dix ans, ce pair fondateur est courtisé, remixé, revisité, invité, par tous les amateurs du genre, comme Amp Fiddler, chanteur et claviériste qui s’inscrit dans la grande tradition soul de Detroit. Somme toute, une paire d’as du groove qui devrait pouvoir faire swinguer le sanctuaire classique.

J. Denis