Alfa Mist présente sa fusion atmosphérique à la Cigale

Venu de Londres, nourri de hip-hop et de grime, Alfa Mist est arrivé au jazz par le biais des samples lorsque, cherchant l’origine des sons de ses albums préférés, il a découvert qu’une grande partie était puisée à même les sillons des galettes de jazz. Révélé en 2015 par son premier album, le pianiste a développé un style dont le développement doit beaucoup à cette manière d’appréhender la musique : moins soliste que fondeur de sons, plus contemplatif qu’expansif, ce musicien producteur tisse des toiles dans lesquelles la voix de la bassiste Kaya Thomas-Dyke vient parfois se lover. Il fusionne le son du jazz à des breakbeats, les halos climatiques du Fender Rhodes à des grooves laid-back, teintés d’un son de trompette révélateur de sa fascination pour Miles Davis.

Vincent Bessières