Élise Noiraud revient au Rond-Point avec Le Champ des possibles
A travers l’arrivée à Paris de la jeune Elise [...]
Le spectacle de cirque à son paroxysme : celui du danger. Ou quand une bande d’enfants terribles s’empare d’une histoire pour mieux flirter avec l’impossible, voire la mort….
Si la notion de risque reste inhérente au cirque, on l’évoque le plus souvent en jetant un voile pudique sur sa conséquence la plus fatale. Au nom de quoi remet-on sa vie en question pour le simple plaisir du spectacle et de la performance ? Les six acrobates de la compagnie La Contrebande se plongent dans cette abyssale question avec tout ce qu’il faut d’humour, d’impertinence et de frénésie pour nous faire vivre nous-mêmes l’angoisse du grand frisson. « Star » des années 20, le fameux Willy Wolf qui donne son titre au spectacle était un ouvrier acrobate, qui fit du danger son fonds de commerce. « Achetez l’homme qui va mourir » fut son meilleur slogan. Et pour cause : un saut enflammé de 53 mètres du pont transbordeur de Nantes lui donnera raison. A travers cette histoire qui mêle le risque à l’absurdité et questionne les exigences de la célébrité, La Contrebande revisite le cirque mais aussi les travers d’une société du paraître, de la mise en scène de soi, et du « toujours plus ».
Le public, bourreau et otage d’une surenchère médiatique
Le spectacle s’empare de certains codes des médias pour mettre en scène une compétition-hommage au personnage de Willy Wolf. Les acrobates incarnent alors six candidats sélectionnés pour concourir au Prix du Danger et tenter l’impossible pour revivre « le grand saut ». A la fois hypnotisés par l’écran et mus par une énergie débordante, ils enchaînent les tentatives de prouesses : plongeon, lancer, bascule, envol de moto, acrobatie aérienne… tout est bon dans cette atmosphère électrique, foutraque, et désordonnée pour jouer sur la surenchère et le vertige d’une course vers la postérité. Dans ce grand jeu, le public n’est pas épargné. N’est-ce pas à lui que l’on s’adresse, pour lui que l’on sort les paillettes, n’est-ce pas son souffle que l’on chercher à retenir ?
Nathalie Yokel
le vendredi à 20h30, le samedi à 18h et le dimanche à 16h. Tél. : 01 41 87 20 84.
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