Première édition du Festival de Marseille
Cette première édition signée Marie Didier [...]
Danse - Entretien / Arthur Harel
(LA)HORDE investit le Palais des Festivals de Cannes avec une exposition performative inédite : We Should Have Never Walked on the Moon. Rencontre avec Arthur Harel, membre du trio.
Que pourra-t-on voir dans l’exposition performative que vous proposez au Palais des Festivals ?
Arthur Harel : Marine, Jonathan et moi-même avons l’habitude d’être très libres et la carte blanche que nous a donnée le Palais des Festivals pour investir tous ses espaces nous a vraiment inspirés. Nous y proposons un parcours qui va des marches au Grand Auditorium en passant par les sous-sols et qui s’achève au salon des Ambassadeurs, une grande exposition performative dans laquelle les 26 danseurs du Ballet National de Marseille interagissent avec des installations de LA(HORDE). On y retrouvera des œuvres comme CULTES ou The Master’s tools, notre pièce TO DA BONE, mais aussi des créations, ainsi que, notamment dans les sous-sols, un énorme espace très peu visité, une nouvelle performance qui met en scène une voiture et une partition chorégraphique inédite. Nous avons également souhaité faire appel à des amis comme Oona Doherty, Lucinda Childs, François Chaignaud et Cécilia Bengolea, qui réactiveront certaines de leurs pièces.
D’où vient le titre énigmatique de cette exposition ?
A.H. : C’est un clin d’œil à Gene Kelly. Nous avons rencontré Patricia Ward, sa veuve, à Los Angeles et elle nous a confié qu’il avait coutume de dire « Nous n’aurions jamais dû marcher sur la lune ! », l’ayant même prononcé en face de Buzz Aldrin. Cette phrase émise par Gene Kelly qui était littéralement en lévitation lorsqu’il dansait nous a touchés par sa force poétique mais aussi politique. Comment résister aux avancées inévitables de la technologie ? Nous nous sommes beaucoup inspirés du cinéma pour cette exposition et notamment de la comédie musicale, pas tant de son esthétique que de ce qu’elle raconte socialement. Elle n’est jamais aussi puissante qu’en tant de crise car elle offre aux gens un contrepoint artistique. Nous avons également beaucoup travaillé avec les danseurs sur la forme du combat dans les films d’action. Nous nous sommes emparés de techniques de cascade qui sont très physiques, précises, pour les amener dans la virtuosité, le sensible.
Propos recueillis par Delphine Baffour
de 21h à 24h. Tél : 04 92 98 62 77.
Également en novembre au Théâtre National de la Danse de Chaillot.
Cette première édition signée Marie Didier [...]