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Julien Rocha et la compagnie Le Souffleur de Verre interrogent le rapport au virtuel, aux fictions et autofictions, au mensonge et à la vérité, à l’opprobre et à la popularité de nos vies cybernétiques. Vertigineux !
Déformation de la réalité, maquillage de la vérité, avatars et masques, délires narcissiques et perversion : tout est fake ou tout est soupçonné de l’être dans un monde arraisonné par le numérique. Au cours d’ateliers, d’improvisations et de recherche avec des collégiens, est venue à Julien Rocha l’envie d’écrire une pièce sur l’adolescence et son rapport au virtuel. « Nous faisons partie d’un sub-monde kleenex, consommable, où l’on donne vie et mort avec des pouces levés et des trollages. Comment une telle dépendance s’est installée ? D’où est née notre faim sans cesse éprouvée d’images, de commentaires, notre avidité à scroller puis à passer sans cesse à autre chose ? Je ne réponds pas à cette question dans FAKE, mais je l’éprouve. », dit le dramaturge et metteur en scène qui réunit sur scène Fanny Carron, Hugo Anguenot, Ayoub Kallouchi et Cédric Veschambre pour mener l’enquête de façon sensible.
Totus mundus agit histrionem
Six parties organisent une dramaturgie en étoile : VIOLENCE, e-REPUTATION, @LA FAMILLE, IDENTITE.COM, E-MONDE, GAMERS. Chacune est liée à une émotion. « Réduite ou non à un émoji, clichée ou dépassée, grossière puis amusée, chacune sera une façon de lire le monde cyber, nos cybers masques. Et de lier l’action qui peut en découler. » Les quatre comédiens font naître une galerie de personnages qui interprètent une série de micro-fictions : leurs histoires multiples composent la nôtre, sous l’emprise de notre servitude volontaire nourrie du désir d’inventer un monde en dehors des réalités. La pièce évoque le clivage des générations mais parle surtout de celle des plus jeunes, « explorateurs du cyber », et de la manière dont la nouveauté modifie leur rapport à eux-mêmes et aux autres. Nos vies aux cerveaux augmentés font-elles cap au pire ? Impossible de trancher sans recul : la scène donne à voir, pour que du spectacle de notre humanité naisse ce qui permet de la comprendre, dans la communauté d’un théâtre citoyen.
Catherine Robert
à 15h35, relâche les 8, 15 et 22 juillet.
Tél. : 09 74 74 64 90.
Durée : 1h15.
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