Le « Festival Waterproof » va balayer le Pays de Rennes, avec pas moins de 69 rendez-vous
En moins de deux semaines, la danse va [...]
Voici plus de dix ans que le Flamenco traverse Chaillot et s’attache aux artistes les plus courus comme les plus novateurs. Avec cette année un week-end de Chaillot Expérience ouvert à partir de 6 ans !
Il n’est plus à prouver que le flamenco a su faire sa révolution, s’attachant, dans la forme, à différents degrés d’innovation, de la résonance avec la tradition à la déstructuration totale des attendus. Mais aujourd’hui, il est heureux que d’autres artistes en viennent aussi à bouleverser cet art, cherchant dans son fond d’autres questionnements. C’est le cas de Yinka Esi Graves. Cette danseuse flamenca, britannique comme il en existe peu, a été d’abord formée aux danses classique et afro-cubaine. Puis, elle étudie le flamenco à Madrid, et à Séville, avant de devenir interprète et de fonder sa propre compagnie. Au cœur de sa démarche inédite, le sujet de la diaspora afro-descendante installée depuis des siècles dans le sud de l’Espagne, et son lien avec le flamenco. C’est pourquoi The Disappearing act porte la question de l’invisibilisation, ici à travers la figure d’Olga Brown, acrobate métisse tout à la fois adulée et rejetée. Dans ce solo accompagné au chant, à la guitare et à la batterie, Yinka Esi Graves en profite pour introduire les traces de sa propre histoire, de sa propre culture, de quoi bousculer plus encore les repères. Iconoclaste également, la dernière création d’Andrés Marín et Ana Morales. Le danseur, bien connu pour sa capacité à bouger les lignes, à prendre des risques et à faire accepter la nouveauté sur une base traditionnelle, a eu l’idée de travailler sur le thème du paradis.
Un Chaillot Expérience de fête
Avec Ana Morales, grande soliste flamenca, ils créent Mararife y Paraiso, soutenus par trois musiciens live, dont le grand Antonio Capos. Dans une scénographie marquante, leur quête de l’idéal, entre illusion et abîmes, devient une quête de la perfection qu’il faut sans cesse réinventer. Si la grande Rafaela Carrasco clôt cette Biennale avec un solo profondément inspiré des muses de la mythologie grecque, en faisant de Creaviva un espace d’exploration hybride et féminin, on s’arrêtera volontiers sur le week-end dédiée à la Chaillot Expérience. Deux jours pour célébrer l’idée de liberté et celle de fête, intrinsèquement liées au flamenco. On y viendra, entre autres réjouissances, pour se lâcher dans une flashmob autour d’une phrase chorégraphique inventée par Rafaela Carrasco, pour initier ses enfants à la découverte du flamenco dans un atelier participatif, pour assister à la performance STANS d’Ana Perez et José Sanchez, ou au spectacle While de Naya Binghi.
Nathalie Yokel
Tél. : 01 53 65 30 00
En moins de deux semaines, la danse va [...]