Benoît Giros présente « La Décision », un dialogue mêlant réalité et poésie autour du choix d’avoir un enfant.
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Dans ce seule en scène en forme d’autofiction, la comédienne Ysanis Padonou livre avec pudeur et non sans humour son vécu de jeune actrice se sachant victime d’une maladie neuro-dégénérative rare. Un spectacle intimiste poignant, servi avec talent.
« Je n’ai pas envie d’être victime de cette situation, mais actrice tant que je le pourrai » déclare celle, qui à l’âge de 19 ans, découvre qu’elle était porteuse de la maladie d’Huntington, alors qu’éprise de théâtre et de littérature dès l’enfance, elle rêve de monter sur les planches. La genèse d’Une chose vraie, est racontée sur scène. Tout commence par une histoire d’amitié, celle qui lie Ysanis Padonou à Romain Gneouchev, le co-auteur et metteur en scène du spectacle. Ensemble, ils ont fait leur classe au Théâtre National de Strasbourg, sans que jamais la comédienne ne se soit épanchée. Jusqu’à ce jour où, invitée par des circonstances dont seule la vie a le génie, elle le fait. Une question taraude Romain Gneouchev, qui va servir de fil rouge au récit : « Comment se construit une jeune femme quand elle sait qu’entre ses 35 et 50 ans, l’ensemble de ses facultés cognitives et motrices commenceront à se dégrader anormalement vite ? Comment vivre cette attente et cohabiter avec l’inexorable ? »
Un jeu parfaitement maîtrisé
La fiction se greffe sur le récit autobiographique pour permettre à Ysanis Padonou d’investir son vécu comme dans la peau d’une autre, qui serait son double scénique. Une peau dont elle se défait progressivement au cours du spectacle pour réinvestir pleinement sa propre histoire. Le procédé est élégant. Et, intéressant sur le plan dramaturgique. Il favorise une montée en puissance de cette mise à nu bouleversante. La comédienne maîtrise parfaitement son jeu, sans jamais tomber dans le pathos. Tout en retenue, avec beaucoup de délicatesse et de générosité, une forme de légèreté et d’humour, elle réussit à mettre en perspective son expérience. Habitée par une émouvante volonté de partage, elle dessine les contours d’une réflexion plus large, touchant aux maladies neuro-dégénératives rares. Elle est également servie par une mise en scène et une scénographie aussi minimalistes qu’ingénieuses.
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
à 15h05. Les jours impairs. Pas de réservations par téléphone. Billets en ligne sur le site : www.theatredutrainbleu.fr. Durée : 1h20. À partir de 14 ans
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