Soirée Béjart / Millepied à l’Opéra de Paris
Une soirée Ravel qui réunit deux ballets [...]
Annabel Bonnery imagine un rituel festif inspiré de riches rencontres tissées à partir d’une résidence à Ouagadougou.
Two, Seul, comme ne l’indique pas son titre, est une pièce solidaire où se croisent l’Europe et l’Afrique, soudées par des briques, rouges comme la terre du Burkina Faso. Car Annabel Bonnery, qui a marqué notamment les compagnies de Jean-Claude Gallotta et de Maguy Marin en tant que danseuse, dialogue avec le « pays des hommes intègres » depuis 2012. Two, seul est le fruit de multiples rencontres artistiques, culturelles et humaines, faites lors d’une résidence de création au CDC La Termitière, à Ouagadougou, en octobre 2016. On y retrouve Serge Kakudji, l’extraordinaire haute-contre congolais de Coup fatal d’Alain Platel, qui chante sa propre version du Stabat Mater de Vivaldi. Il est accompagné par Marie Ythier au violoncelle et Fanny Vicens à l’accordéon, tandis que Núria Navarra Vilasaló, Romual Kabore et Annabelle Bonnery assurent la partie dansée. Two, seul se déploie comme une cérémonie, celle « des grandes funérailles » rendant hommage, une fois par an, à tous les morts. Ce rituel festif autour de la danse et de la musique est une quête vers un retour à l’équilibre entre l’homme et la terre.
Agnès Izrine
Salle Firmin Gémier.
Jeu. 15 à 20h30, ven. 16 à 19h45, sam. 17 à 15h30.
Tél. : 01 53 65 30 00. Durée 1h.
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