Thomas Hengelbrock

En attendant de le voir régulièrement à la tête de l’Orchestre de Paris, dont il sera le chef principal associé à partir de la saison prochaine aux côtés de Daniel Harding, on retrouve avec plaisir Thomas Hengelbrock ce mois-ci avec son Orchestre de la radio de Hambourg. Il a accompli ces dernières années un travail de premier ordre avec cette phalange, comme en témoignent des enregistrements consacrés à Schubert, Dvorak ou Mahler (Sony). Nourri de son travail sur instruments anciens (il dirige le Balthasar Neumann Ensemble), Hengelbrock n’a pas son pareil pour dépoussiérer le répertoire romantique, que ce soit en matière de phrasé ou de transparence des textures sonores. Au Théâtre des Champs-Elysées, il s’attaque au chef-d’œuvre de l’opéra allemand : Le Freischütz de Weber, dont on attend de sa part une lecture anti-emphatique. Le casting convoque de superbes voix : Véronique Gens (Agathe) et Nikolai Shukoff (Max).

A. Pecqueur