Je danse parce que je me méfie des mots
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Trajal Harrell convoque l’histoire de la danse en mixant culture pop, trouble des genres, voguing et figures mythiques dans un cocktail explosif et savoureux.
Depuis 2001, le chorégraphe américain Trajal Harrell a inventé un style de danse en forme de question : Que serait-il arrivé si un artiste du voguing né dans le monde underground de Harlem avait mâtiné la très conceptuelle danse post-moderne de la Judson Church en 1963 ?
Par un même raccourci saisissant, il imagine cette fois la rencontre entre le Fantôme de Montpellier – Dominique Bagouet, icône de la danse contemporaine française, disparu en 1992, frappé par le Sida – et le Samouraï Tatsumi Hijikata, fondateur du butô, cette « danse des ténèbres » japonaise née d’une contre-culture sulfureuse dans les années 60. S’y ajoute Ellen Stewart, figure du théâtre d’avant-garde LaMama à New-York. Choc des cultures chorégraphiques, rebonds et malentendus, constituent un spectacle iconoclaste, qui surfe sur le monde d’aujourd’hui et s’interroge sur les artistes qui brûlent leur vie sur l’autel de l’œuvre à accomplir.
Agnès Izrine
à 20h30. Dans le cadre du Festival d’Automne.
Durée de la représentation : 1h45 - Tél. : 01 44 78 12 33.
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