Lydie Dattas
Le Festival d’Avignon invite sur la scène la [...]
Pour sa clôture, le Festival d’Avignon s’offre une rencontre au sommet. Entre rock vénéneux et chanson nuancée, un dialogue entre des poèmes de génie, un groupe essentiel de la scène hexagonale et l’éternelle héroïne de Jules et Jim.
« Travailler des textes poétiques demande beaucoup de délicatesse ; la musique y est déjà incluse. Il s’agit de la servir en la soutenant avec la nôtre » affirme Christian Olivier, chanteur, compositeur et parolier des Têtes Raides. Depuis déjà un quart de siècle, ce groupe aussi sauvage que raffiné, aussi drôle qu’émouvant, aussi onirique que citoyen, a toujours délicieusement flirté avec la poésie. L’amour tombe des nues de Robert Desnos est ainsi devenue une chanson publiée en 1996 dans l’album « Le Bout du Toit ». La bande à Christian Olivier a encore poussé le bouchon plus loin en 2012 avec la création du spectacle Corps de mots autour d’un répertoire gorgé d’Apollinaire, de Rimbaud, de Queneau, de Lautréamont ou de Soupault.
Une expérience physique
Les Têtes Raides y prennent à bras le corps la chair des poèmes pour les mettre en musique avec une délicatesse et une émotion rares. « Un poème, une chanson, un récit, c’est de la matière, c’est de la chair explique Christian Olivier. L’approche d’un poème ne peut pas être purement intellectuelle. Lire Antonin Artaud, ressentir ce qu’il écrit, est une expérience vraiment physique. » Et pour le Festival d’Avignon, leur projet prend une tout autre dimension avec la présence de Jeanne Moreau, à la voix si singulière…
M. Durand
Festival d’Avignon. Cour d’Honneur du Palais des Papes. Place du Palais, 84000 Avignon. Dimanche 27 juillet à 23h. Tél. : 04 90 14 14 14. Places : 14 à 38 €.
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