Journée jeunes pianistes avec Jehiel Quimfumu, Victor Demarquette et Shizuka Kimura
Aux Abbesses, le Théâtre de la Ville réunit [...]
Les deux derniers concerts du cycle consacré à la musique à l’époque révolutionnaire, proposé en contrepoint de l’exposition Jacques-Louis David, mettent en avant l’évolution du genre symphonique, avec l’Orchestre Ostinato sous la baguette de Julien Leroy et Les Talens Lyriques dirigés par Christophe Rousset.
Hommage à Bonaparte avant de voir la dédicace raturée lors du couronnement de l’empereur, la Symphonie n°3 en mi bémol majeur de Beethoven est un sommet du répertoire auquel se confrontent les jeunes musiciens de l’Orchestre Ostinato. Dix ans plus tôt, en 1794, la Symphonie concertante en sol majeur de Davaux porte l’empreinte de son époque avec la citations d’airs patriotiques célèbres tels La Marseillaise et Ça ira. Christophe Rousset et les Talens Lyriques proposent un panorama de cette musique symphonique française d’une fin du XVIIIème siècle marquée par les réformes de Gluck à l’opéra, avec une autre symphonie concertante, en fa majeur pour flûte, hautbois, cor et basson de Devienne, l’un des grands défenseurs de cette forme hybride en vogue alors à Paris. Gossec est considéré comme le père de la symphonie française, et une partie de la cinquantaine de symphonies qu’il écrivit datent d’avant Haydn, à l’exemple de l’op. 6 n°6 en si bémol majeur. Quant à la Symphonie n°2 en ré majeur de Méhul, son souffle dramatique fait penser à Beethoven, dont la Cinquième est quasi contemporaine.
Gilles Charlassier
Le 28 novembre et le 5 décembre à 20 heures.
Tél. : 01 40 20 55 00.
Aux Abbesses, le Théâtre de la Ville réunit [...]