« Isicathulo » mêle percussion corporelle et authenticité avec Simonne Rizzo.
La toute nouvelle création de Simonne Rizzo [...]
Porté par douze artistes brésiliens des favelas de Recife au Brésil, Roda Favela mêle danse, musique, théâtre et vidéo pour dire l’urgence de vivre, la nécessité de lutter.
Les artistes de Roda Favela arrivent à Avignon après deux tournées européennes et une tournée brésilienne. L’aventure commence en 2022. La compagnie française Ophélia Théâtre dirigée par Laurent Poncelet a alors déjà collaboré à plusieurs reprises avec la structure brésilienne O Grupo Pé No Chão, située dans la favela de Recife. Des danseurs de hip-hop, de danse afro-brésilienne, de danse contemporaine et des percussionnistes membres de ce groupe très engagé dans la sphère publique ont intégré des spectacles de Laurent Poncelet : Resistance Resistencia (2006), Magie Noire (2010), Le Soleil Juste Après (2014), Les bords du monde (2017), où ils partagent le plateau avec des artistes marocains, togolais, syriens ou encore haïtiens. Loin d’épuiser la richesse du dialogue franco-brésilien, ces expériences l’ont développée. D’où la création de Roda Favela, où les artistes brillent selon l’expression de Laurent Poncelet de leur « énergie de feu ».
12 danseurs en lutte
Écrite à partir d’un ample travail d’improvisation, cette pièce où se mêlent divers langages artistiques introduit le spectateur dans le quotidien d’un quartier pauvre du Brésil. Nul misérabilisme toutefois dans Roda Favela, qui cherche au contraire à transmettre un message d’espoir, un cri de résistance. Par le geste, par la parole aussi, les interprètes expriment avec force leur combat quotidien pour exister dans la société. Les quatre années pendant lesquelles le pays a vécu sous un gouvernement d’extrême-droite, de 2019 à 2022, ont laissé des traces dans les corps et les esprits et le spectacle en témoigne. Il s’agit pour eux ainsi que pour Laurent Poncelet, assisté à la mise en scène par le danseur et chorégraphe brésilien Jose Waldecy Junior, d’affirmer que la violence n’est pas une fatalité. C’est une mise en garde que nous adresse cette troupe, et un encouragement à la résistance contre la haine et la peur de l’Autre qui sont dans l’air du temps.
Anaïs Heluin
à 21h30, relâche les 11 et 18 juillet.
Tel : 04 84 51 20 10.
Durée : 1h35, trajet compris de la billetterie jusqu’aux Espaces Mistral.
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