Maurizio Pollini
Le pianiste italien joue Chopin et Debussy.
Le jeune pianiste russe de Londres joue des œuvres de Louis Couperin, Brahms, Beethoven et Tchaikovski.
Déjà son disque des Mazurkas de Chopin (Hyperion), Diapason d’or de l’année, avait distingué sa voix singulière dans une époque où les pianistes sont nombreux à parler d’une voix personnelle, attachante. Mais Pavel Kolesnikov avait cette petite chose assez indéfinissable, imperméable au discours critique traditionnel qui voudrait trouver une explication intellectuelle à tout, les yeux rivés à un texte qu’il ne suffit pas de savoir lire pour le comprendre, quand il s’agit surtout d’une alchimie, d’un mystérieux lien qui se crée entre les auditeurs et l’artiste qui raconte une œuvre. Et Kolesnikov justement racontait une histoire en assemblant atmosphères et tonalités des mazurkas qu’il avait assemblées comme un grand parfumeur marie les fragrances. Ce que le jeune russe de Londres, passé par les classes de Pavel Nersessian et Nikolaï Lugansky à Moscou, de Maria Juan Pirès à Bruxelles et surtout de Norma Fischer à Londres, montrait avec une évidence troublante voici un an et demi, dans une petite église du Vexin normand, près de Gisors, c’était aussi une présence scénique moins électrique que poétique, absente du monde qui l’entoure, investie dans un présent narratif qui ne s’absente jamais. Puis vint en bis Le Tombeau de « Monsieur de Blancrocher » de Louis Couperin, sur un piano légèrement désaccordé qui en accentuait l’étrangeté narrative sans en amoindrir la vérité expressive et esthétique. Miracle d’un interprète-créateur, qui persuade dans l’instant qu’il n’y a aucune échappatoire sans rien imposer à l’auditeur.
Alain Lompech
à 20h30. Tél. 01 49 53 05 07.
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