Mory Kante
GuinéeLe retour de la kora voyageuse.
L’Angola est une terre fertile de grandes voix. Pour preuve ce chanteur qui s’inscrit dans une longue lignée.
Angola rime avec Bonga, la voix de « Sodade ». Mais aussi Waldemar Bastos, un swing feulé digne des meilleurs Brésiliens. C’est dans le sillon de ces illustres grands pairs que Paulo Flores, né à Luanda en 1972, trace sa voie, une voix légèrement voilée qui colle à la peau de ses chansons douces-amères. Depuis plus de vingt ans, il incarne le semba, où les guitares chantent en tons mineurs et les corps dansent en mode majestueux. De cette grande tradition, il a su tirer parti pour la marier à d’autres horizons, pour y apposer des textes qui racontent un quotidien longtemps rythmé par la guerre, désormais indexé à la vie chère. C’est tout cela qu’exprime « Ex-Combatentes Redux », quinze chansons extraites de son triple album paru en 2009, « un art de survivre en Angola et de vivre dans le monde ».
Jacques Denis
Samedi 2 juin à 17 h au Théâtre de la Ville. Tél. 01 42 74 22 77.