CA(chan) DANSE
Deuxième édition de ce festival qui installe [...]
Claudia Triozzi reprend Park, une performance qui a marqué les esprits.
Cela fait maintenant plus de vingt ans que Claudia Triozzi s’est imposée sur la scène chorégraphique comme une figure singulière, exposant des recherches déroutantes, notamment sur le son et la voix, et assumant son caractère de « bête de scène », toujours réjouissant. C’est avec impatience que l’on attend de voir ou revoir Park, créé en 1998, qui fut l’un des grands moments de la constitution de son personnage. Elle y invite les spectateurs à l’entourer alors qu’elle se livre à une série d’actions empruntées à l’univers domestique. Des situations relativement banales deviennent vite troublantes : un sèche-cheveux peut devenir une camisole de force, une sonnerie déclencher des aboiements humains… Le corps, enserré dans un rapport absurde aux objets, devient le vecteur d’une déviance qui semble s’insinuer parmi le public, spectateur ou complice de ce détournement des contextes, à la fois cocasse et inquiétant.
Marie Chavanieux