Pierre Durand : Histoires sans paroles
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William Mesguich met en scène une création lyrique originale inspirée par le personnage d’E.T.A. Hoffmann, composée par Jérôme Boudin-Clauzel sur un livret de Vanessa Callico.
Le laboratoire du savant – de Frankenstein (Mary Shelley) à Edison (Villiers de l’Isle-Adam) – est un lieu de fantasmes où la littérature, au xixe siècle, a recréé le mythe prométhéen de l’être idéal. Dans son conte L’Homme au sable, l’une des œuvres les plus fortes de la littérature fantastique, E.T.A. Hoffmann évoque la fascination qu’exerce la poupée mécanique Olympia. Offenbach, dans son opéra Les Contes d’Hoffmann traduisait vocalement la beauté parfaite de cette créature davantage capable de faire naître l’émotion qu’un être de chair et de sang.
Voix merveilleuses et monde monstrueux
À leur tour, le compositeur Jérôme Boudin-Clauzel, l’auteure Vanessa Callico et le metteur en scène William Mesguich font du laboratoire une « antre musicale où se seraient donnés rendez-vous Docteur Jekyll et Mister Love, Frankenstein et les héros tragiques de Freaks ou Tim Burton, un monde magique et monstrueux dans lequel des voix merveilleuses sonnent, tonnent, ici, à l’unisson d’un orgue monumental, là, comme une réplique troublée des Contes d’Hoffmann ». Trois chanteurs – la mezzo Magali Paliès dans le rôle d’Olympia, la soprano Estelle Andrea et le contre-ténor Luc-Emmanuel Betton -, accompagnés par un trio instrumental emmené par le compositeur, portent cette fantaisie musicale qui s’inscrit dans l’héritage de l’opéra-comique et de la comédie musicale.
J.-G. Lebrun
Les 25 novembre, 3 et 9 décembre à 20h30, les 26 novembre, 4 et 11 décembre à 17h30, les 2 et 16 décembre à 19h. Tél. : 01 48 89 99 10.
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