Notes d’automne

Que souhaiter à ce jeune festival arrivé à l’âge de raison ? « Probablement qu’il reste le lieu de liberté qu’il a toujours été. Liberté de créer, de faire résonner des œuvres anciennes sans les cantonner dans les traditions, des œuvres nouvelles sans les figer dans l’originalité, de garder nos oreilles à l’affût, ouvertes, sans étiquettes ni a priori. » répond Pascal Amoyel. Sa programmation laisse une large part à la voix, celle du légendaire José van Dam d’abord, en concert d’ouverture, qui viendra nous consoler de son retrait des scènes lyriques depuis 2010 en chantant des chansons de Brel, Brassens et Carlos Gardel, celles encore de l’Ensemble Clément Janequin dans un programme dédié aux amours de Ronsard, celles enfin d’une production de poche mise en scène par Arnaud Marzorati de La Flûte Enchantée de Mozart. On pourra aussi prêter une oreille particulière à la proposition faite par les comédiens Alexandrine Serre et Pierre Jacquemont, récitants d’un spectacle intitulé « Madeleine et Apollinaire, un amour en temps de guerre », accompagnés par Emmanuelle Bertrand au violoncelle et Pascal Amoyel au piano.

Jean Lukas