42ème édition de Montpellier Danse : une programmation incontournable

Si le programme complet de la 42^ème édition de l’incontournable Festival Montpellier Danse n’a pas encore été annoncé, ce que l’on en sait à ce jour suffit à créer le désir. C’est Philippe Decouflé qui aura l’honneur d’ouvrir les réjouissances avec une nouvelle création. Imaginé à la suite d’un voyage sur l’île de la Réunion, ce spectacle comme toujours hybride mêlera danse et acrobatie explosives, jeu d’acteur, musiques hawaïenne, française et rock’n’roll jouées live. Il y sera question d’eau et de feu, de plage, d’Ursula Andress et de Sean Connery, de couple, de masculin et de féminin, de stéréotypes. Le Suédois Pontus Lidberg sera lui programmé avec deux opus proposés dans les mêmes soirées. Il présentera sa version du ballet chanté Les sept péchés capitaux de Kurt Weill et Bertolt Brecht et en première mondiale Roaring Twenties qui mettra en regard les Années Folles et notre époque post-confinements. Puis il sera temps de découvrir la création attendue de First Memory imaginée par Noé Soulier. Le directeur du CNDC d’Angers y poursuivra avec huit danseurs et danseuses ses recherches sur l’expérience fragmentaire que nous avons de nos propres actions corporelles. Il prolongera son vocabulaire chorégraphique faits de lancés, de frappes ou d’évitements détournés de leur but par la musique de Karl Naegelen et l’univers plastique de Thea Djordjadze.

Des reprogrammations attendues

Espérés en 2020 puis en 2021 avant d’être annulés, les spectacles d’Ohad Naharin ainsi que celui de Bouchra Ouizguen ont su retrouver une place dans cette 42^ème édition. Et même une place de choix pour la Batsheva qui offrira pas moins de quatorze représentations exceptionnelles de 2019, accueillant le public en toute proximité dans un dispositif très original aux côtés de ses 18 danseurs sur le plateau de l’Opéra Berlioz / Le Corum. Il faut dire que Jean-Paul Montanari, directeur de Montpellier Danse, tenait à tout prix à offrir cette pièce géniale au public de son festival. Quant à la chorégraphe marrakchie, elle continuera avec Éléphant de dresser un pont entre tradition marocaine et modernité. Mêlant plus que jamais son et danse et accompagnée de fidèles interprètes, elle cherchera dans cet opus à trouver un lien entre passé et présent.

Delphine Baffour