« Ô Janis ! » d’Hélène Palardy sur l’iconique Janis Joplin
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Ivan Morane adapte pour la scène le recueil de souvenirs de Céleste Albaret, gouvernante de Marcel Proust de 1914 à 1922, profondément dévouée et admirative de l’écrivain. Un témoignage remarquablement éclairant, dont il confie l’interprétation à Céline Samie.
Quel regard portez-vous sur les paroles de Céleste ?
Ivan Morane : Céleste Albaret me bouleverse parce que cette femme de la campagne, qui n’avait aucune culture en arrivant au service de Proust en 1914, l’a non seulement artistiquement admiré, mais aimé – au sens le plus fort du terme. Ce n’était pas de « l’obéissance » au sens où une domestique devait en montrer à cette époque, mais une compréhension de l’être profond qu’il était ; elle en acceptait les travers, le caractère parfois difficile, les manies. J’ai une confiance totale en la véracité de ce qu’elle a raconté au journaliste Georges Belmont en 1973, qui a abouti à la publication de Monsieur Proust. Ce témoignage est un document passionnant et essentiel à la compréhension de Proust – l’homme et aussi l’écrivain.
Pourquoi Céline Samie pour incarner Céleste ?
I.M. : Céleste était grande, belle et intelligente ; c’est Proust lui-même qui l’a écrit ! Céline Samie peut non seulement être décrite ainsi, mais c’est avant tout une magnifique comédienne dont la Comédie-Française a bien eu tort de se priver au bout de 25 ans. Elle dégage une lumière merveilleuse et une sensibilité extrême qui sont des qualités que devait avoir Céleste. Elle interprète Céleste et Proust, bien entendu, mais aussi Gide, Gallimard, son mari Odilon, Robert Proust, son frère ainsi que des médecins qui l’ont accompagné lors de sa mort en 1922.
Quelle ambition vous a guidé dans votre adaptation ?
I.M. : Tout mon travail d’adaptation a été guidé par l’ambition de faire découvrir Céleste Albaret en tant que personne et en tant que femme. Je ne souhaitais pas écrire et mettre en scène un spectacle de plus qui parlerait de Marcel Proust. En revanche, privilégier les passages où elle exprime ses émotions, ses sentiments, ceux de la femme, de la jeune fille, de l’enfant, de la vieille dame… m’a semblé non seulement une façon de lui rendre l’hommage qu’elle mérite, mais aussi de faire entendre un matériau éminemment théâtral que Céline Samie offre d’une façon extraordinaire au public.
Propos recueillis par Agnès Santi
à 10h. Relâche le mercredi. Tél : 04 32 76 02 79. Durée 1h30.
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