Mensonges

En 2014, Véronique Bellegarde a demandé à l’Italien Davide Carnevali, à la Moldave Nicoleta Esinencu, au Danois Christian Lollike, au Grec Yannis Mavritsakis, à l’Espagnol Josep Maria Miro et au Français Frédéric Sonntag de se pencher sur la question du mensonge public. L’idée était de constituer une œuvre à partir de six textes miniatures, selon le principe du « cadavre exquis ». A la fin de chaque pièce, un élément visuel ou textuel joue ainsi le rôle d’amorce pour la pièce suivante. Six fictions sont nées de cette commande, abordant les thèmes de « l’argent, la falsification de l’histoire, l’insécurité, les conflits de territoire, la religion, la communication, les lois agricoles européennes… »

Une aventure poétique et politique sur le mensonge public

« Le traitement du politique sur la scène est redevenu un enjeu brûlant, fait remarquer Véronique Bellegarde. Il m’a semblé vivifiant de mettre en relation des dramaturges européens dans une œuvre commune, de mettre en scène leurs différentes visions esthétiques, d’interroger le politique par une forme ludique et poétique. » Ce sont les comédiens Quentin Baillot, Christophe Brault, Julie Pilod et Odja Llorca – accompagnés du musicien Philippe Thibault – qui ont pour tâche de donner vie aux quatorze personnages peuplant cette œuvre collective. Une œuvre en forme de mise en abyme théâtrale dans laquelle le réel glisse vers la fiction. Le vrai vers le faux. Et inversement.

Manuel Piolat Soleymat