Ikuemän de Rafael de Paula
Acrobate au mât chinois, Rafael de Paula fait [...]
Théâtre - Gros Plan /Avignon Off 2021
Dans L’Homme qui tua Mouammar Kadhafi, le collectif Superamas et le journaliste politique Alexis Poulain questionnent la célèbre affaire franco-libyenne. Invité spécial : un espion de la DGSE.
Sur une scène aménagée en plateau télé des plus réalistes, le journaliste Alexis Poulain est dans son élément. L’Homme qui tua Mouammar Kadhafi du collectif Superamas est toutefois pour lui une expérience singulière, unique. Co-fondateur du média en ligne Le Monde Moderne, éditorialiste pour l’émission 28 Minutes d’Arte et régulièrement invité par d’autres chaînes de télévision, il s’y livre pour la première fois à une forme de « journalisme live ». Du moins est-ce ainsi qu’il qualifie sa pratique dans le cadre du spectacle, avant de recevoir son invité spécial : un espion de la DGSE – le service de renseignement extérieur français –, qui fut en poste à Tripoli de 2007 à 2011. L’entretien entre les deux hommes est l’unique matière du spectacle de Superamas. Une apparente simplicité qui permet au collectif d’aborder l’un des secrets les mieux gardés de la cinquième République tout en questionnant le rapport du théâtre au réel. Fidélité ou manipulation ?
Secrets d’une fin de partie
Depuis son entrée en espionnage jusqu’à son départ de Libye en 2011, l’invité du collectif Superamas et d’Alexis Poulain raconte à celui-ci tout ce qu’il veut savoir. S’il ne répond pas à la question posée par le titre, il évoque et examine toutes les hypothèses formulées à l’époque des faits et par la suite. Parmi lesquelles la responsabilité de la France, en particulier de ses services secrets, dont il dévoile certains mécanismes. « Pour qu’un mensonge prenne, il faut qu’il soit à 95 % vrai », dit-il par exemple. En cela, théâtre et espionnage se rejoignent. Et, autant que les doutes qui entourent la mort de Mouammar Kadhafi, c’est ce point commun qu’interroge le collectif Superamas. Si la politique est tissée de mensonges, ne peut-on suspecter qu’il en soit de même sur scène, aussi réaliste ce qui s’y trame soit-il ? Une fois la question posée, nous voilà espions de l’agent secret.
Anaïs Heluin
à 17h05. Relâche les 12, 19 et 26 juillet. Tel : 04 84 51 20 10. Durée : 1h30.
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