C’est seulement que je ne veux rien perdre
Une adaptation de La Dispute de Marivaux qui [...]
Avec érudition mais sans esprit de sérieux, entre Hercule Savinien Cyrano et Alien, Alexandre Astier retrouve son complice Jean-Christophe Hembert pour une conférence excentrique sur la vie extraterrestre.
Alexandre Astier est devenu un des comiques médiatisés les plus célèbres du moment grâce à la série Kaamelott, qui revisitait la légende arthurienne avec un humour fondé sur une précise intelligence de ses sources. Autre exercice réussi, et également installé entre révérence admirative et décalage décapant : Que ma joie demeure !, inspiré par l’œuvre et la vie de Jean-Sébastien Bach. Enfin, devenu un grand classique chez les surfeurs électroniques, son sketch sur la physique quantique, présenté au spectacle Paris fait sa comédie, qui relève haut la main la gageure de faire rire avec un sujet peu accessible à l’entendement moyen. Le talent d’Alexandre Astier tient à cette capacité assez rare – et de plus en plus exceptionnelle – d’amuser en évitant de moquer les abrutis devant un parterre d’imbéciles… L’Exoconférence creuse la veine scientifique inaugurée avec l’hilarante critique des travaux de la théorie des quanta, en s’attaquant aux hypothèses sur la vie extraterrestre.
Au-delà de la Lune, plutôt que le nez dans les croissants
Dans un entretien accordé à Christophe Chabert, Alexandre Astier explique qu’il a rencontré d’éminents spécialistes de cette question : « On m’a fait visiter le centre de commande du véhicule qui réalimente l’ISS (ndlr : Station Spatiale Internationale) au CNES, avec de très grosses pointures dans leur domaine, j’ai rencontré le directeur de l’Observatoire de Paris, qui avait réuni une table complète de spécialistes des exoplanètes, du Rover, du projet Rosetta (…) Ça m’a permis de comprendre qu’en dépit de la matière qu’ils manipulent et de leur grande connaissance, ils n’étaient pas reconnus du grand public. C’est ce que me disait Etienne Klein : quand une supernova a explosé à douze millions d’années-lumière, ça a duré une semaine, c’était observable à l’œil nu, et ça ne s’était pas produit depuis le XVème siècle ; mais c’était la semaine où Hollande avait emmené des croissants à Julie Gayet et tout le monde s’en moquait. » Avis aux épistémologues en herbe, aux scientifiques amateurs et aux férus d’humour malin : l’astropataphysicien Astier revient, avec une partita scientifica…
Catherine Robert
à 18h30 ; tous les jours sauf le lundi. Tél. : 01 44 95 98 21.
Une adaptation de La Dispute de Marivaux qui [...]