Des femmes, avec et d’après une idée originale de Fernanda Barth, texte et mise en scène Régis de Martrin-Donos
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La compagnie musicale Roland furieux, en résidence à la Cité musicale de Metz, poursuit son exploration de la littérature contemporaine en s’emparant du roman d’Alain Damasio, une dystopie qui dissèque une société aliénée par le numérique et le capitalisme.
Questionner le tissage entre littérature et création musicale, tel est le pari de la compagnie Roland furieux, créée par la metteuse en scène Laetitia Pitz qui collabore depuis plusieurs années avec le musicien Xavier Charles. Leur écriture scénique interroge selon leur description « la physicalité du son et de la voix, et met l’écoute au centre du processus ». Après avoir travaillé sur un roman d’Antoine Volodine dans leur spectacle Mevlido appelle Mevlido puis de Lutz Bassmann (autre nom de Volodine) avec Danse avec Nathan Golshem, ils créent cette fois, d’après le roman d’Alain Damasio, Les Furtifs, une « partition science-fictionnelle pour voix parlées et ensemble instrumental ». Dans ce pavé de 700 pages, publié en 2019 et couronné l’année suivante par le Grand prix de l’Imaginaire, l’auteur situe son action en 2040, dans une société envahie par le numérique et privatisée par les firmes multinationales.
Une partition proche d’un oratorio
Un père recherche sa fille disparue, qu’il croit enlevée par les furtifs, des créatures qui ont la capacité d’échapper à la surveillance généralisée en vivant dans les angles morts de la vision humaine. Ces créatures étant étroitement liées à la musique et au son, quelle meilleure occasion pour le clarinettiste et compositeur Xavier Charles que de signer une partition proche d’un oratorio, avec trois récitants, un quatuor à cordes, un batteur, un saxophoniste, un tromboniste et un clarinettiste ? Cette partition se retrouve étroitement tissée au texte jusqu’au point – celui dont rêve Xavier Charles –, où « on ne sait plus si on entend un son ou un mot ». Quant au texte, adapté par Laetitia Pitz, il est selon elle une « ode à la confiance, à la richesse des métissages inouïs, aux actes de résistance à la société de contrôle et de traçage, […] un chant qui honore le vivant, l’ouvert. » Pour prolonger la réflexion sur la société de surveillance, une rencontre avec Alain Damasio est prévue à l’Arsenal de Metz le 12 novembre à 17h.
Isabelle Stibbe
à 20h. Tél. : 03 87 74 16 16. Durée : 1h40.
Du 17 au 22 novembre à 20h30, le 20 novembre à 16h00 à L'Echangeur, 59, avenue du Général de Gaulle 93170 Bagnolet. Rens 01 43 62 71 20.
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