Les 120 journées de Sodome

« Ce spectacle, sous-titré Opus 3 : Violence du désir est le troisième volet de notre projet A table. A la suite de Opus 1 : Etant donné… et Opus 2 : Dévoration, il poursuit la plongée dans les ténèbres de l’âme humaine », écrit Agnès Bourgeois, qui tâche, avec ce spectacle, d’affronter l’irreprésentable de la parole sadienne. « Faire entendre sa violence, c’est déjà être dans un autre présent, qui met à nu les codes de la représentation. » Les mots de Sade sont diffusés au-dessus des spectateurs ou proférés par l’un des interprètes, pendant que les comédiens tournent autour de la table. En dessous de celle-là, se tient l’espace métaphorique de l’enfer, duquel s’échappent régulièrement deux musiciens-acteurs pour rejoindre les pianos sur lesquels ils créent un univers sonore évoquant à la fois la jouissance et la terreur.

Catherine Robert