Le temps qu’on perd

Créé collectivement, à l’instar de l’ensemble des productions de la compagnie, le spectacle déploie une succession de séquences courtes, chacune devant être « comme un court métrage indépendant », dont la plus longue dure quatorze minutes et la plus brève une minute à peine. Il s’appuie sur une iconographie résolument pop, celle du super-héros Flash, du sprinter Usain Bolt, des films Terminator, du roman La Planète des Singes, jusqu’au Rubik’s cube. Le ludisme de cette narration dramatique hors-cadre habille une réflexion, en son fond  métaphysique, sur la modernité, sur l’accélération du temps. Et sa relativité. Notions de mathématiques, concepts philosophiques ou sociologiques travaillent le texte. Une scénographie vivante, “contre-décorative“ sert le propos musicalement augmenté par des comédiens musiciens dont les talents pop peuvent s’exprimer en live.

Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens