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Absent du Festival d’Avignon depuis la programmation de King Size en 2013, Christoph Marthaler revient dans la cité des papes avec Le Sommet. Ces retrouvailles très attendues avec l’univers décalé du metteur en scène suisse ont un goût de rendez-vous manqué.
Les grands noms du théâtre sont à la peine, cette année, au Festival d’Avignon. Après une version décevante du Canard sauvage signée Thomas Ostermeier, Christoph Marthaler — qui fut artiste associé en 2010 — présente un spectacle sans âme à La FabricA. Dans Le Sommet, le metteur en scène suisse âgé de 73 ans réunit une troupe internationale de six comédiennes et comédiens (Liliana Benini, Charlotte Clamens, Raphael Clamer, Federica Fracassi, Lukas Metzenbauer, Graham F. Valentine) qu’il enferme entre les murs exigus d’un chalet de haute montagne. Les figures que ces interprètes aguerris incarnent, vaguement insolites, typées à l’extrême, tentent de communiquer les unes avec les autres (le spectacle est en en allemand, anglais, français et italien, surtitré en français et anglais). Elles cherchent, ce faisant, à grimper sans se presser jusqu’aux cimes pointues de l’absurde, mais calent en chemin sur les basses terres d’une bizarrerie sans panache.
Théâtre, chant et musique
On retrouve bien la manière du metteur en scène suisse, les décalages permanents qui ont fait le succès de son univers entre théâtre, chant et musique. L’art, lui, n’y est pas. Manquent l’étonnement, le mordant, le charme, l’espièglerie singulière et poétique qui ont fait naître, par le passé, tant de moments de réjouissance. Rien de tout cela dans l’enchainement de séquences qui, ici, s’étire nonchalamment. On attendait beaucoup de cette production commune du Théâtre Vidy-Lausanne, de la MC93 et du Piccolo Teatro di Milano. On espérait retrouver les belles heures d’un théâtre inspiré et inspirant. Le Sommet se contente d’utiliser des recettes qui se révèlent infructueuses. Comme si Christoph Marthaler n’avait plus vraiment grand-chose à nous dire. On était pourtant venu l’écouter.
Manuel Piolat Soleymat
à 13h, le 16 juillet à 13h et 20h, relâche le 15 juillet. Tél : 04 90 14 14 14. Durée : 1h50.
Tournée :
Également à la MC93 à Bobigny du 3 au 9 octobre 2025, au Théâtre National Populaire de Villeurbanne du 7 au 12 novembre, à Bonlieu - Scène nationale d’Annecy du 18 au 20 novembre, au TnBA - Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine du 3 au 5 décembre, Les Gémeaux - Scène nationale de Sceaux les 10 et 11 décembre, Les 2 Scènes - Scène nationale de Besançon du 20 au 22 janvier 2026, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg les 29 et 30 janvier, le Maillon Théâtre de Strasbourg, Scène européenne les 12 et 13 février, Malraux, Scène nationale Chambéry Savoie les 11 et 12 mars, La Filature, Scène nationale de Mulhouse, en coréalisation avec le Théâtre du Jura les 20 et 21 mars.
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