Le répertoire de Dernière Minute

Le secret de la longévité des pièces de Pierre Rigal, toujours en diffusion ? Peut-être leur diversité, l’une ne pouvant chasser l’autre tant les projets peuvent paraitre éloignés. Entre Standards et Arrêts de jeu, six ans d’écart et deux façons d’entrer en fiction. Pour autant, les deux propositions ne racontent pas d’histoire, mais agissent sur les images et imaginaires collectifs. La dernière en date mettait en scène huit danseurs de hip hop, comme une micro-communauté prompte à brandir son vocabulaire gestuel comme on sort son étendard. Arrêts de jeu, plus ancienne, est une pièce où les protagonistes rejouent l’acte sportif sur un ton ironique. Le souvenir d’un match de foot épique sert de prétexte à une étrange cérémonie où l’absurde est un jeu comme un autre, et les états de corps, plus fous les uns que les autres.

N. Yokel