Le Bac 68
Preuve magistrale de sa puissance scénique et [...]
Le roman jubilatoire de David Foenkinos est porté pour la première fois sur les planches par la Compagnie « C’est pas du jeu ». L’adaptation dialoguée prend la forme d’une fantaisiste comédie de mœurs.
« J’ai lu le livre sans arrière-pensée. Pour mon plaisir. Mais j’ai tellement ri toute seule – l’auteur ayant un tel sens de la formule – que j’ai aussi immédiatement imaginé qu’à voix haute, sur scène, ce pourrait être génial. » raconte Sophie Accard, metteuse en scène et co-adaptatrice du Potentiel érotique de ma femme, roman récompensé par le prix Roger Nimier en 2004. Cette adaptation théâtrale, soutenue par l’auteur lui-même et les éditions Gallimard, est une première. Les six membres de la compagnie C’est pas du jeu se partagent les rôles de cette comédie montée autour des trois protagonistes clés : Hector, le “héros“, frappé de collectionnite aigüe et décidé à soigner son addiction, Brigitte, celle qui va provoquer une nouvelle passion tout à fait inattendue de nature à entraver la détermination d’Hector, et le narrateur qui porte un regard d’une ironie bienveillante sur cette petite société croquée avec délice dans le détail.
Un enchaînement de tableaux
La mise en scène organisée en quarante séquences se veut rythmée. Sophie Accard vise à se montrer « à la hauteur du talent de l’auteur dans son art de camper ses personnages en se jouant des clichés, de les dessiner avec une telle précision qu’il parvient à rendre fascinant le plus ordinaire d’entre eux ». Côté scénographie, le choix a été fait de s’en tenir à deux décors types, deux intérieurs, l’avant-scène restant libre pour faire place à des décors mobiles et à la jubilation du jeu.
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
à 19h20. Relâches les dimanches 8, 15 et 22 juillet. Tél : 04 90 86 96 28.
Preuve magistrale de sa puissance scénique et [...]