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La luz de un lago, ou en français La lueur d’un lac. Dans sa dernière création, le collectif catalan El Conde de Torrefiel nous invite à nous approprier les sons et les images d’un « film d’amour hypothétique ».
À quoi ressemblerait une pièce de théâtre où le son l’emporterait sur l’image ? C’est la question que Tanya Beyeler et Pablo Gisbert, les fondateurs du collectif El Conde de Torrefiel, placent au centre de La luz de un lago, une création composée de quatre fragments de vies entrelacés. Une rencontre amoureuse, à Manchester en 1995, lors d’un concert de Massive Attack. Un rendez-vous clandestin dans un cinéma d’Athènes, en 2012. Une soirée de la vie d’une biologiste transgenre à Paris, en 2024. Une première d’opéra à Venise, en 2036. Une même voix off, doublée de surtitres, nous livre ces histoires trouées dont ne subsistent que « les bribes d’un scénario morcelé, projeté sur des surfaces mouvantes ».
La bande-son d’un film raconté en voix off
Fondé en 2010, El Conde de Torrefiel envisage le théâtre « comme un lieu d’expérimentation, où la recherche plastique travaille à défaire les conventions narratives, autant qu’à interroger le pouvoir du verbe. ». Musiques, environnements sonores, vibrations qui affectent physiquement les corps dans la salle, images numériques floutées… Cette plongée dans l’imaginaire propose aux spectatrices et spectateurs que nous sommes d’effectuer notre propre montage à partir de tous ces matériaux, de réaliser notre propre film en remplissant les béances d’un « cinéma inachevé ».
Manuel Piolat Soleymat
Du mardi au samedi à 18h et 21h (le 4 novembre seulement à 21h), le dimanche à 15h
Durée : 1h30.
Spectacle en espagnol (surtitré en français et en anglais) programmé dans le cadre du Festival d’automne.
Tél. : 01 44 85 40 40.
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