Le chant de l’étranger

Après avoir travaillé Bertolt Brecht avec le Théâtre national populaire de Villeurbanne (2011, La bonne âme de Se-Tchouan), la comédienne Jaram Lee dirigée par Jie Hye Park, directeur de la compagnie coréenne Yangson Project dont elle fait partie, fait monter sur scène une courte histoire de Gabriel Garcia Marquez : Le chant de l’étranger. Au grand écrivain de l’exil, elle prête ses multiples talents suivant les règles propres à cette forme d’expression théâtrale traditionnelle coréenne, le Pansori. Initiée à cet art depuis l’âge de quatre ans, elle est aujourd‘hui tenue pour l’une des plus magistrales interprètes de sa génération. Incarnant tous les rôles, comme il est d’usage, il lui suffit d’un geste, d’un regard, d’un accessoire pour camper les différents personnages peuplant le récit. Deux musiciens sur scène l’accompagnent, et avec elle, saisissant l’opportunité de cette création, continuent à inventer un art ancestral.

M.-E Galfré