Allegria du chorégraphe Kader Attou
Portée par huit danseurs et la pure énergie [...]
L’Atelier de Paris et le Théâtre de la Bastille s’associent pour accueillir quatre chorégraphes aux démarches particulièrement bien situées dans leurs contextes géopolitiques.
A l’exception de Nina Santes, chorégraphe française, dont l’Hymen Hymne est un rituel hors âges, hors lieux, hors temps – mais qu’il faut absolument découvrir -, les chorégraphes de ce temps fort viennent de loin. C’est cette distance qu’ils apportent sur la scène. Un ailleurs qui flirte avec l’autrement, quand il s’agit de porter un regard différent sur l’environnement, le contexte, ou simplement les corps et leur histoire. Quand Oona Doherty parle de Belfast dans son cycle entièrement consacré à la capitale nord-irlandaise, elle tisse des bribes de voix, de corps, d’atmosphères, qui sont autant de pièces d’un puzzle profondément nourri d’une situation sociale et politique, mais également d’un amour pour cette ville et ses habitants.
Interroger aussi la tradition
Venu d’Autriche, Simon Mayer reprend à son compte les traditions de son pays dans Sunbengsitting. Alessandro Sciarroni nous avait, il y a quelques années, familiarisé avec le très sautillant Schuhplattler. Voyons ce que Simon Mayer nous dira avec ce folklore qu’il recompose, nu et virtuose, en soufflant sur la tradition un vent de liberté. Quant à Shira Eviatar, elle puise également dans les traditions de sa famille et de sa communauté dans les deux pièces qui composent son programme. Israélienne issue de la culture orientale, elle plonge en solo dans les méandres de sa généalogie pour interroger son héritage. Le duo qu’elle propose poursuit cette recherche tout en interrogeant la culture marocaine et yéménite à l’aune de la féminité.
Nathalie Yokel
à 19h30.
Hard to be soft, a Belfast prayer d’Oona Doherty, du 8 au 12 avril 2019 à 21h.
Hymen Hymne, de Nina Santes, du 15 au 18 avril 2019 à 19h.
Sunbengsitting, de Simon Mayer, du 15 au 18 avril 2019 à 21h.
Tél. : 01 43 57 42 14.
En partenariat avec L’Atelier de Paris, CDCN
Portée par huit danseurs et la pure énergie [...]