La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Théâtre - Gros Plan

La Violence des riches et We call it love

La Violence des riches et We call it love - Critique sortie Théâtre Paris La Maison des Métallos
Lyly Chartiez-Mignauw, Grégory Cinus, Malkhior dans La Violence des riches. Crédit photo : NAM.ART Photography

La Violence des riches / conception et écriture Stéphane Gornikowski / mes Guillaume Bailliart
We call it love / de v / mes Denis Mpunga

Publié le 21 février 2017 - N° 252

Fidèle à son ambition d’allier exigence artistique et préoccupations sociétales, la Maison des Métallos reçoit deux spectacles sur le thème de la violence entre les hommes.

Rwanda : après le génocide, le pardon possible : tel est le sous-titre de We call it love, pièce créée à partir de recherches documentaires et d’interviews à l’initiative de l’actrice rwandaise Carole Karemera, qui joue le rôle principal. Felwine Sarr s’est inspiré d’une histoire vraie : au lendemain du génocide des Tutsis, une femme se retrouve seule « avec un trop plein d’amour qu’elle avait pour les siens » et donne cet amour « à celui qu’elle pense en avoir le plus besoin: le bourreau de son fils ». Denis Mpunga, soucieux de « rendre palpable le chemin somatique parcouru par cette femme » et de permettre aux spectateurs de faire l’expérience du face à face avec autrui, a choisi un dispositif bifrontal, qui place le public « en deux groupes qui se font face, comme deux communautés à la fois frères et ennemies ».

De l’ethnique au social

Stéphane Gornikowski et les membres de la compagnie Vaguement Compétitifs se sont emparés des travaux de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, « sociologues militants » spécialisés dans l’étude des classes possédantes et dominantes et pourfendeurs de la violence subie par les dominés. « Critique, drôle et mordante, inscrite dans une démarche d’éducation populaire », la pièce envisage la manière de lutter contre les effets de la domination, en en comprenant le fonctionnement pour mieux déjouer son implacable efficacité. Guillaume Bailliart renonce à l’illusion théâtrale pour proposer un spectacle en prise directe avec la réalité, en choisissant le comique comme outil d’une utopie que les analyses sociologiques et politiques réclament comme résistance au désastre. Il s’agit « d’oser remettre l’histoire en route », dit Guillaume Bailliart : projet commun aux deux spectacles qu’accueille la Maison des Métallos.

Catherine Robert

A propos de l'événement

La Violence des riches et We call it love
du lundi 13 mars 2017 au samedi 18 mars 2017
La Maison des Métallos
94 Rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris, France

La Violence des riches, du 14 au 18 mars 2017. Du mardi au vendredi à 20h, le samedi à 19h. We call it love, du 13 au 18 mars, du mardi au vendredi à 20h30, le samedi à 19h30. Tél. : 01 47 00 25 20.

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