Le théâtre, art ouvert à interprétations
« A quoi bon expliquer une œuvre d’art ? » [...]
Seydou Boro interprète à La Belle Scène Saint-Denis son solo Koteba, en cours de création.
Dire une dernière fois avec toute la puissance de son corps. « Le diable se joue de nous. Comment peut-on mettre un enfant au monde et vouloir sa mort ? Comment peut-on utiliser le sexe comme une arme de guerre ? Pourquoi sommes-nous des sujets soumis au pouvoir des hommes ? Paroles chorégraphiques, tissées d’images et de gestes, cette pièce, teintée de vaudou et de butô, invoquera des mots qui claquent et qui dansent. » Au moment de tirer sa révérence, puisque ce solo verra son ultime apparition sur scène, Seydou Boro souhaite crier sa révolte face à l’inacceptable. S’inspirant du théâtre traditionnel bambara, appelé Koteba, et du Boûgô, un rite pendant lequel un devin, sous les traits d’un personnage masqué, moque et dénonce les comportements conflictuels et répréhensibles des villageois, il entend libérer lui aussi sa parole.
Une dernière danse
« Des récits de vie côtoieront des cris de révolte. Cette création sera ma dernière en tant qu’interprète. Alors je danse ! » Danser une dernière fois donc, aussi. Clore un chapitre ouvert à Ouagadougou et poursuivi à Montpellier avec Mathilde Monnier, puis Salia Sanou, l’alter ego, de la compagnie Salia nï Seydou à La Termitière. Mais si la vie de Seydou Boro s’écrit entre plusieurs continents, elle s’épanouit aussi entre plusieurs arts. Outre sa compagnie bien sûr, qui continue sa route, il retrouvera la scène en tant que chanteur et musicien puisqu’il continue la tournée d’Hôrôn, son deuxième album.
Delphine Baffour
à 10h. Tél. 04 90 87 46 81.
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Kheireddine Lardjam porte à la scène un texte [...]