La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Classique / Opéra - Gros Plan

Karina Gauvin

Karina Gauvin - Critique sortie Classique / Opéra Paris
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La soprano canadienne Karina Gauvin © Michael-Slobodian

SOPRANO / PORTRAIT

Publié le 23 décembre 2015 - N° 239

En 2014, le public français a découvert sa voix et sa présence dans La Clémence de Titus au Théâtre des Champs-Elysées. Karina Gauvin revient sur la scène parisienne pour cinq nouveaux rendez-vous.

Sa mère prétend qu’elle chantait déjà dans son ventre. En fouillant les archives familiales, on trouve même des bandes où Karina Gauvin vocalise à 2 ans : son premier enregistrement ! C’est dire si le chant a toujours fait partie du quotidien de la soprano canadienne. Pour autant, ce sont les années, le travail et les épreuves de la vie qui ont donné de l’ampleur à son instrument, lui permettant de passer des rôles de soprano léger à des rôles plus corsés (Mozart, Glück), au point de surprendre même son professeur. « On ne tire pas sur les pétales d’une fleur pour la faire pousser », aimait-il à dire. Karina Gauvin a écouté ce conseil plein de sagesse. Elle a eu la patience d’attendre que sa voix mûrisse, laissant venir les opportunités, sans « poser de balises », même si elle aimerait bien « jouer une Comtesse un jour, pour ne pas chanter que des méchantes jalouses ! ».

Vers l’Europe

Parmi les jalons importants de sa carrière, elle cite sa rencontre avec Alan Curtis, son interprétation d’Armide à l’Opéra d’Amsterdam – son premier grand rôle en Europe –, et sa première apparition à Paris dans une production scénique, en 2014, au Théâtre des Champs-Elysées, où elle incarnait Vitellia. Un grand moment pour elle qui était jusque là davantage une habituée des concerts ou des enregistrements, moins par choix (elle adore au contraire le plateau), que parce qu’elle n’était « pas dans le circuit des chanteurs qui font de la scène ». C’est pourtant encore dans des versions de concert que le public parisien va pouvoir l’apprécier en 2016, où une actualité chargée l’attend. Deux rôles de Haendel, Partenope et Armida, au Théâtre des Champs-Elysées, la Symphonie n° 2 de Mendelssohn à la Philharmonie, L’Enfant prodigue de Debussy à Radio France et Olympie de Spontini, de nouveau au Théâtre des Champs-Elysées. Et pour prolonger le plaisir, un nouveau disque : Divine Karina. Tout un programme !

Isabelle Stibbe

A propos de l'événement

Karina Gauvin
du mercredi 13 janvier 2016 au vendredi 3 juin 2016


Partenope de Haendel (version de concert), Théâtre des Champs-Elysées, 15 avenue Montaigne, 75008 Paris. Mercredi 13 janvier à 19h30. Tél. : 01 49 52 50 50. Places : 5 à 85 €.

Rinaldo de Haendel (version de concert), Théâtre des Champs-Elysées, 15 avenue Montaigne, 75008 Paris. Mercredi 10 février à 19h30. Tél. : 01 49 52 50 50. Places : 5 à 95 €.

Symphonie n°2 Chant de louanges de Mendelssohn. Philharmonie de Paris, 221 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris. Samedi 20 février à 20h30. Tél. : 01 44 84 44 84. Places : 10 à 50 €.

L’Enfant prodigue de Debussy, Maison de la radio (auditorium), 116 avenue du Président Kennedy, 75016 Paris. Vendredi 15 avril à 20h. Tél. : 01 56 40 15 16. Places : 10 à 60 €.

Olympie de Spontini (version de concert), Théâtre des Champs-Elysées, 15 avenue Montaigne, 75008 Paris. Vendredi 3 juin à 20h. Tél. : 01 49 52 50 50. Places : 5 à 85 €.

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