Focus Australie
Trois compagnies emblématiques nous [...]
9ème printemps pour ce festival, qui fait de la Cartoucherie le haut lieu de la danse avant le coup d’envoi des festivals d’été.
C’est en tant que Centre de Développement Chorégraphique que l’Atelier de Paris signe cette nouvelle édition de June Events. La multiplicité des partenariats (le Théâtre de la Ville et ses Chantiers d’Europe, le Réseau Art Contemporain Paris-Ile-de-France, l’Adami, le Québec…) permet une programmation large et fournie, tout en gardant une place pour les artistes en résidence (Tomeo Verges, Sylvain Prunenec, Jann Gallois, Mié Coquempot, Loïc Touzé). Le Festival s’ouvre sur un temps dédié au Québec, avec la présence, sur deux jours, de deux pièces inédites en France : Manuel Roque danse Data sur le Requiem de Fauré, un solo aux confins de la finitude de l’homme, pour lequel le danseur s’est retiré plusieurs fois en solitaire. Daniel Léveillé montre quant à lui Solitudes duo, comme un pendant de Solitudes solo qui reçut le prix de la meilleure œuvre chorégraphique au Québec. Venus de loin également, le Portugais Marco da Silva Ferreira et la Grecque Kat Valástur sont les invités de Chantiers d’Europe.
Carolyn Carlson, une présence éclairante
Côté création, Jann Gallois a mis la touche finale à son nouveau solo Diagnostic F20.9, en mettant son corps virtuose au service d’états puisés dans ses recherches autour de la schizophrénie. Mié Coquempot vient de créer Rythm avec le danseur Jérôme Andrieu, nouvel opus en lien avec la musique de Pierre Henry. Autre incursion de la danse dans un univers musical : Daniel Linehan qui fait son Sacre du Printemps, ou le travail d’Alban Richard avec Dawnlight / Night : Light, une véritable immersion pour le spectateur dans un dispositif chorégraphique et acoustique. Sylvain Prunenec a choisi la musicalité de la voix pour sa création Vos jours et vos heures. Sur la base du roman de Virginia Woolf Les Vagues, six danseurs reprennent à leur compte les monologues des personnages. Loïc Touzé a pris une tout autre option : six danseurs également, dans une Fanfare qui n’en a que le nom, et qui redistribue les attendus sur la musique comme sur le geste. Un des moments forts du festival se tiendra dans la présence de deux solos de Carolyn Carlson lors d’une soirée spéciale, où l’on reverra l’emblématique Density 21.5 transmis à la danseuse Isida Micani, suivi d’une création pour le danseur coréen Won Myeong Won.
Nathalie Yokel
Cartoucherie, route du champ de manœuvre. Tél. : 01 417 417 07.