Gil Shaham et Mariss Jansons
Avec son chef Mariss Jansons et le violoniste [...]
Classique / Opéra - Entretien Jean-Frédéric Neuburger
Sept concerts dans différentes formules chambristes et de nombreux artistes invités dessinent un portrait du jeune pianiste français Jean-Frédéric Neuburger, 26 ans. Egalement compositeur, il interprète sa Sinfonia, pour deux pianos et percussions, avec Bertrand Chamayou (piano), Emmanuel Curt et Daniel Ciampolini (percussions).
Quel est le principe qui vous a guidé pour bâtir cette programmation?
Jean-Frédéric Neuburger : J’ai voulu présenter le piano entouré de multiples formations instrumentales, du solo du « piano roi » à l’orchestre, sans oublier les percussions, les cordes et mes propres œuvres Souffle sur les cendres et Sinfonia. Quand le Louvre m’a proposé d’ouvrir le cycle Friedrich Gernsheim, compositeur allemand passionnant, j’ai aussi apprécié de faire entendre des répertoires peu joués, comme en 2005 lorsque j’avais participé à l’aventure de la « redécouverte de Louise Farrenc ».
Ces concerts sont intitulés « Jean-Frédéric Neuburger et ses amis ». Jouez-vous mieux avec vos amis?
Jean-Frédéric Neuburger : La réponse est « oui » car je n ‘aime pas jouer avec des artistes avec qui je n’ai ni affinités humaines ni partage de valeurs extra-musicales. De plus, je crois au pouvoir de la musique qui est d’unir sur la scène les êtres pour la transcender. Parfois je peux également me détacher d’un artiste avec qui je m’étais très bien entendu pour des questions purement musicales, mais cela ne change pas notre relation amicale, ni mon intérêt pour son travail musical.
Quel sens particulier donnez-vous au fait d’être à la fois interprète et compositeur ?
Jean-Frédéric Neuburger : J’ai toujours été compositeur. Ces deux activités sont différentes mais je les ai toujours pratiquées de pair car elles se nourrissent l’une l’autre. L’interprète ne peut pas être bon s’il n’a pas la capacité d’analyser le texte qu’il a à jouer. De plus, mon intérêt pour la création contemporaine associé à mon métier d’interprète me permet de contribuer à donner une place à la création auprès du grand public, notamment en province où elle est moins présente qu’à Paris. Je ne me sens heureux que dans ce bouillonnement d’activités.
Propos recueillis par Jean Lukas.
Avec son chef Mariss Jansons et le violoniste [...]