Jazz à la Villette 2023 garde le cap

Co-plateaux bien pensés aux appariements judicieux, ouverture stylistique assumée sans donner l’impression de fourre-tout, bel équilibre de valeurs sûres, de groupes en vue et en vogue et d’artistes en devenir qui font le buzz… Si le jazz canal historique n’y représente plus que la portion congrue, ce qu’on peut regretter de la part d’une telle manifestation, Jazz à La Villette offre un panel suffisamment large pour que chacun trouve chaussure à son pied, depuis De La Soul, groupe phare du hip-hop nineties, en ouverture, à Samara Joy, nouvelle révélation du jazz vocal qui ravit par son talent et son authenticité, en clôture, soirée où l’on découvrira également Julius Rodriguez, qui fait sensation à New York depuis peu.

Bonnes pioches

Parmi les bonnes pioches de cette édition, on relèvera les soirées qui associent Jose James (qui chante Erykah Badu) et Meshell Ndegeocello en plein comeback (le 1er) ; la saxophoniste Lakecia Benjamin et le trompettiste Theo Crocker (le 3) ; le duo exceptionnel de Perrick Pedron et Gonzalo Rubalcaba (récemment récompensé aux Victoires du jazz) suivi du nouveau projet de Harold Lopez Nussa (le 7) ; le projet du pianiste Yessai Karapetian avec la batteuse Terri Lyne Carrington (le 8) précédé par le groupe SHAMANES d’Anne Paceo. Avec des ouvertures vers l’ethio-jazz (Mutatu Astake, le 31 août), la musique malienne (Oumou Sangaré, le 6) ou la soul (Lee Fields, le 7), Jazz à La Villette offre, comme à son habitude, deux semaines de concerts copieuses.

Vincent Bessières